Cette rétrospective est particulière à bien des égards. Le projet a été long et difficile à monter. Investir une station de métro, même temporairement, ne se fait qu’avec l’aval d’une multitude d’intervenants. L’idée de base se voulait pourtant simple et utile. Redonner aux stations de métro en travaux un petit coup de fraîcheur momentanée en y exposant un artiste « local ».
Les œuvres permanentes qui ont les honneurs de la STIB sont souvent le fait d’artistes internationaux de renommée. Les photographes n’y sont pas nombreux : on y retrouve l’incontournable Stephan Van Fleteren, probablement le meilleur photographe belge et aussi mon ami Michel Dussariez avec son étonnant projet « People In Motion » dont j’ai fait un article à l’époque.
Pour quelques mois, j’ai donc pris les commandes de la Station Delta. A tout seigneur, tout honneur, pour cette première édition de Happy Station, nous avions mis en avant les ouvriers des ateliers de maintenance métro. Pendant 3 ou 4 jours, j’ai donc arpenté ces ateliers où sont désossées les rames de métro pour en assurer la bonne marche avant d’être remises sur les rails.
L’histoire à voulu que le vernissage de cette expo devait avoir lieu un funeste mois de mars 2016 où Bruxelles a connu la vague d’attentats dont celui de la Station de métro Maalbeek. Ce projet a donc logiquement été très peu relayé et médiatisé. Sa visibilité n’a malheureusement pas été à la hauteur de nos efforts.