Si ma passion est principalement liée aux ateliers et au travail manuel, je marque un intérêt particulier à ce que l’on pourrait appeler “la bonne marche de la cité”. Depuis 2018, le collectif Bruxelles Pixels dont je fais partie propose trois semaines durant un regard décalé sur la ville de Bruxelles. Pour sa première édition en 2018, Bruxelles Pixels a accueilli mon travail sur les Gens du Canal. En véritable amoureux du Canal Maritime de Bruxelles, j’ai voulu présenter la ville sous un de ses aspects les plus méconnus.
Long de 14km, le canal maritime de Bruxelles est le lieu de tous les contrastes. En pleine mutation urbanistique, sociale et économique, le canal surprend par la diversité des ambiances et des gens qui en prennent possession au quotidien. Sept communes traversées, 28 km de quais, le canal se fraie un chemin dans la ville. Les canaux devrait //on d’ailleurs écrire puisque c’est la jonction entre le canal de Charleroi et celui, plus ancien, vers la mer qui dessine le tracé actuel de la voie d’eau.
Qu’ils y vivent, qu’ils y travaillent ou qu’ils soient de passage, les Gens du Canal me fascinent. Je les ai observés de nombreuses années. C’est un voyage fluvial qui part à la rencontre des habitants des quartiers populaires mais aussi une déambulation dans les grands ensembles architecturaux qui ont vu le jour récemment.
C’est aussi une immersion dans les loisirs nautiques et la batellerie professionnelle. C’est la découverte des ouvrages d’art (écluses et pont levant) et de leurs gardiens. C’est enfin aussi la solitude des déracinés et le brassage culturel des populations qui s’y croisent.
Toutes les images intègrent l’humain dans l’environnement très immédiat du Canal, en général à quelques mètres seulement de l’eau.
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